Les semis de mars : toutes les actions permaculture du mois !
Le soleil sort le bout de son nez, les gelées se raréfient : ça y est, le printemps approche ! Et avec lui, la reprise des joyeusetés au potager. Que faire au jardin permaculture en mars ? On répond à toutes vos questions dans cet article : les semis de mars en intérieur et sous châssis, les légumes à planter en extérieur et même nos conseils de préparation du sol. Restez jusqu’au bout : on vous réserve une petite surprise !
Les semis de mars, à réaliser sous protection
Les plantes à semer en intérieur au début du printemps
Sortez vos godets, alignez vos barquettes : c’est le moment de semer ! Choisissez un terreau spécial semis (bio) et placez-y les graines de…
- Laitue ;
- poireau :
- basilic ;
- artichaut ;
- fenouil.
Gardez vos pots les plus larges et profonds pour les légumes fruits, plus gourmands en place. Placez-les le plus proche possible des fenêtres, orientées sud.
En mars, plantez les semences de…
- Tomate ;
- piment ;
- poivron ;
- aubergine ;
- courgette ;
- melon ;
- potiron ;
- concombre.
Les graines à semer directement au potager en mars
Voici les autres légumes qui préfèrent être semés en place, c’est-à-dire directement dans votre potager. Mais, pourquoi ne pas leur offrir une protection contre le froid en les plaçant sous serre, sous châssis ou en ajoutant un voile de protection ?
C’est le moment d’y semer les graines de…
- Radis à forcer ;
- carotte primeur ;
- navet primeur ;
- laitue de printemps ;
- épinard ;
- céleri-rave ;
- céleri branche ;
- chou-rave ;
- brocoli ;
- pois ;
- fève.
Comment choisir vos semis de mars dans cette liste ? Idéalement, vous devez avoir votre liste de légumes, voire votre plan de culture. Voyons cela tout de suite.
Mars au potager permaculture : avant tout, préparez-vous !
Que faire au potager en mars ? Se préparer à une saison de semis et plantations ! Pour ne pas placer vos graines au hasard, réalisez ces deux étapes indispensables.
Préparer le sol au début du printemps
À l’arrivée des premiers rayons, on veut s’empresser de poser nos premières graines dans la terre du potager. Mais, pas d’empressement !
Pour donner un maximum de chances à vos petites pousses de s’implanter et croître, une étape est nécessaire… La préparation du sol.
En permaculture, pas de bêche : on prend soin des microorganismes sous nos pieds.
Option 1 : vous avez installé un sol vivant
Vous avez installé un sol vivant cet automne ? (A l'aide de nos tutos ? ????)
Parfait ! Votre sol est près à accueillir les premiers semis en pleine terre.
Option 2 : vous n’avez pas préparé votre sol
Votre sol est resté nu (sans engrais vert ni compost), ou simplement paillé cet hiver ? Alors, voilà votre tout-doux liste !
- Décompactage du sol. On aère la terre sans la retourner, avec une fourche-bêche ou une grelinette. Cassez bien les mottes et affinez la terre. Cela facilitera l’implantation des graines.
- Apport de compost. Nourrissez votre sol avec une couche généreuse. Pas besoin de mélanger : les vers de terre sont là pour ça ! Voyez votre apport comme une couche d’humus, qui se décomposera peu à peu… La magie de la nature nous fait gagner du temps !
- Paillage. Étape indispensable pour conserver l’humidité du sol, protéger ses petits habitants et stabiliser la température. Placez une couche d’une dizaine de centimètres sur l’ensemble de vos parcelles. L’idéal ? De la tonte séchée ! À défaut, utilisez du foin, de la paille ou des feuilles mortes.
Option 3 : votre parcelle est couverte par les engrais verts
Vous avez profité de l’hiver pour planter des engrais verts ? Bien joué ! Dans ce cas, les racines se sont chargées de décompacter la terre pour vous.
Il vous faudra maintenant trouver le moment idéal pour couper vos plantes de couverture.
C’est-à-dire ? Entre la floraison et la montée en graine. Vous évitez ainsi de resemer à vos dépens, tout en nourrissant les insectes pollinisateurs du jardin.
Coupez les plants à la base, et laissez-les se décomposer sur le sol. C’est tout !
Avant de semer en pleine terre, pensez à votre plan de culture
Et maintenant, on plante ? Non, pas encore.
Avant, si ce n'est pas encore fait, il faudra penser à votre plan de culture ! À quoi ressemblera votre potager cet été ? Il s’agit de schématiser votre jardin et d’y placer les différents fruits et légumes à semer. Ainsi, vos premières plantations de mars serviront votre rêve de jardin estival…
Le plan de culture n’est pas une tâche facile, surtout lorsqu’on manque d’expérience. En permaculture, on veille à bien associer les plantes en elles. Comment ? En fonction de leurs besoins en luminosité, en nutriment, de la place nécessaire, de leur verticalité, ou encore des services rendus à l’écosystème. Tout un programme ! C’est pour ça qu’on y dédie un module entier dans la formation « Cultive ton Autonomie ! ».
Allez, on peut enfin passer aux semis de mars en extérieur.
Les plantations de mars au potager, en pleine terre
Les légumes à semer en pleine terre dès mi-mars
En mars, semez en pleine terre les légumes suivants.
- Carottes ;
- radis ;
- poireaux ;
- épinards ;
- choux-fleurs hâtifs ;
- petits pois ;
- fèves ;
- arroche ;
- cresson ;
- roquette ;
- cerfeuil ;
- persil ;
- ciboulette.
Petit mémo : les légumineuses (haricots, pois, fèves, etc.) résistent bien au froid. Vous pouvez systématiquement les planter directement en extérieur.
Les légumes feuilles craignent davantage le gel : attendez fin mars ou prenez le temps de protéger vos semis lors des nuits froides.
Les fleurs à planter en mars : le bonus comestible et esthétique
On n’oublie pas nos amis pollinisateurs, le plaisir des yeux et la joie de nos papilles. Comment ? Avec des fleurs et plantes aromatiques, pardi !
Voilà une sélection de fleurs à planter au printemps. Pas de semis cette fois, mais des jeunes plants de vivaces !
- Lavande.
- Sauge à fleurs (non comestible).
- Hélichryse.
- Romarin.
- Laurier sauce.
C’est esthétique, ça se mange et ça demande peu d’entretien. Que demander de plus ?
Questions fréquentes sur le potager naturel en mars
J’ai fait mes semis. Certaines graines ne germent pas : est-ce normal ?
C’est tout à fait normal !
Les graines ont un taux de germination. Par exemple, pour un taux de germination de 85 % : si on plante 100 graines, seules 85 vont germer (en moyenne).
Plusieurs paramètres affectent ce taux.
- La qualité initiale de la graine, là où vous l’avez achetée (ou récoltée !). Si vous achetez vos graines, on vous recommande La Semence Bio.
- La date de récolte de la graine. Généralement, les graines se conservent 3 ans. Selon le légume, on peut la conserver plus ou moins longtemps.
- La conservation de la graine. Conservez vos semences dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière. Comme ça, elles ne risquent pas de pourrir… Ni de germer avant l’heure.
Pour aller plus loin : 5 critères pour bien choisir ses graines + TOP 12 sites qu’on recommande.
Moralité ? Il vaut mieux semer un peu plus que ce qu’on veut planter à la fin. Comptez 20 % de plus en moyenne.
Le surplus ? Vous pourrez toujours l’échanger et le donner à votre entourage !
Mes semis ont filé : faut-il tout refaire ?
On dit qu’un semis file quand il fait une tige très fine, fragile et allongée. Pourquoi ? Car il pousse plus vite que de raison, afin de courir vers la lumière.
Commencez par vous demander pourquoi vos semis filent, afin de corriger cette erreur.
- Pour la plante, chaque cm de distance à la fenêtre compte. Favorisez un emplacement bien près de la fenêtre, orienté sud de préférence. Évitez absolument le nord.
- Remplissez bien votre godet de semis à ras bord. Sinon, ça fait de l’ombre sur la graine !
- Tournez le pot d’un quart par rapport à la fenêtre, régulièrement (1 à 3 fois par semaine) pour éviter que les semis ne filent vers le soleil.
Pour aller plus loin : Semis, 6 erreurs que vous ne ferez plus.
Bon, une fois que ça a filé… Faut-il tout refaire ?
- Parfois, oui, malheureusement. Si la tige est très très fine et se casse trop facilement : compostez, et recommencez.
- Mais, souvent, on peut leur donner une chance ! Rempotez vos semis ratés, en enterrant la partie abimée de la tige. Cela vaut le coup principalement pour les légumes fruits, et autres graines plantées à l’unité. Pour les semis à la volée (salades et légumes feuilles par exemple), cela peut s’avérer plus compliqué.
- Une décision à prendre en fonction du temps disponible et des graines disponibles.
Quand démarier les semis ?
Démarier les semis, c’est séparer deux jeunes pousses très proches, pour laisser à chacune l’espace de s’épanouir. C’est nécessaire pour les graines semées à la volée.
- Ne démariez pas avant la sortie de 2 ou 3 vraies feuilles (en plus des cotylédons, les deux premières feuilles sorties de la graine).
- Démariez si vous sentez le besoin de rempoter vos plantes dans de plus gros godets : les plantes se marchent dessus, arrêtent de grandir, etc.
- Sinon, attendez simplement le moment du repiquage pour démarier. Chaque déplacement de plants est un risque de fragilisation.
Quand rempoter les semis ?
Si la plante arrête sa croissance pendant plus d’une semaine : c’est probablement qu’elle a besoin de plus d’espace pour ses racines !
Rempotez-la dans un godet individuel (dans le cas de semis démariés) ou dans des pots plus gros (pour les graines déjà semées à l’unité).
Peut-on encore planter les bulbilles d’oignons, échalotes et ail ?
C’est un peu tard, mais oui, on peut encore planter les bulbilles d’ail, échalote, oignon. Jusqu’à la fin du mois.
Sinon, en ce moment, vous pouvez semer les graines directement !
Semis en pleine terre : faut-il retirer le paillage au printemps, pour réchauffer le sol ?
Retirez le paillage uniquement autour des graines semées. Pour le reste des parcelles, laissez la couverture, afin de garder le sol au chaud la nuit.
Le paillage joue un rôle d’isolant thermique.
Vous avez maintenant toutes les clés (ou graines) en main pour réussir le mois de mars au potager permaculture. Pour recevoir un PDF récapitulatif (et très esthétique, sans vouloir nous jeter des fleurs printanières) : inscrivez-vous à notre newsletter !
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